Jouer : du mouvement vivant dans l'art

dates:  -
lieu:  Paris

 

18h30-20h30.

Inscription obligatoire au lien ci-dessous
https://form.jotformeu.com/91264594901360


Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR), 25 rue de la Montagne
Sainte Geneviève, 75005 Paris


Lun 7 oct, Lun 14 oct, Lun 4 nov, Lun 18 nov, Lun 25 nov


Séminaire organisé avec le Centre d'Étude des Arts Contemporains, université de Lille.


Le séminaire se propose de reprendre la question du jouer à partir de la motricité vivante,
sous l’angle d’une pensée du mouvement. Cette dimension est délaissée par la plupart des
approches philosophiques du jeu, soit parce qu’on la reconduit à une origine mystérieuse,
soit parce qu’on aborde d’emblée le jeu au niveau des règles. L’hypothèse, pourtant, est qu’il
s’agit bien d’une détermination décisive pour penser le vivant du jeu. Une telle perspective
conduit à revaloriser le jeu enfantin et le jeu animal, l’un et l’autre relevant de ce qu’on
appelle parfois, non sans ambivalence, les formes « primitives » de jeu. La spontanéité du
mouvement et l’atmosphère du jeu deviennent dès lors des éléments centraux.
La réflexion s’organisera en se tournant d’un côté vers les philosophies de Frederik
Buytendijk et de Helmuth Plessner, de l’autre vers le champ de l’art. Ces auteurs, en effet,
donnent des outils théoriques pour envisager le mouvement vivant du jeu sous l’angle d’une
relation, dans le prolongement de l’approche du pathique par Erwin Straus. Le joueur –
même s’il est seul – joue toujours avec quelque chose qui joue avec lui. L’être-pris, plus
exactement « l’être-saisi » (Ergriffen-Sein) devient un paramètre décisif à explorer.
L’idée que le corps ne préexiste pas au jeu mais qu’il est constitué par lui, de surcroît
toujours dans la relation, est essentielle. Je me tournerai vers les champs de la musique et du
théâtre, les deux arts les plus joueurs, également vers la danse, dans l’hypothèse qu’on y
trouve mis au travail ce corps joueur, qui n’a rien de naturel. Encore faut-il reprendre à cet
endroit une critique qui soustrait l’art à la représentation d’un côté, à l’action de l’autre.
Avec pour appui les pensées de Johan Huizinga et de Theodor W. Adorno, l’orientation du
séminaire visera aussi à porter un regard critique sur le jeu, très présent dans le champ de l’art tout au long du XXe
siècle et encore aujourd’hui.

Séances avec intervenants :
- Lundi 4 novembre : Jacques Dewitte, philosophe, traducteur, chercheur indépendant,
Bruxelles et Berlin : Homo ludens, homo loquens
- Lundi 18 novembre : Le comédien chez Helmuth Plessner, avec Guy Freixe, comédien et
metteur en scène, professeur en Arts du spectacle à l’université de Franche-Comté
- Lundi 25 novembre : Autour de l’enfance, avec Julie Salgues, danseuse qui collabore tout
particulièrement comme interprète avec les chorégraphes Dominique Brun, Nathalie
Collantes et Myriam Gourfink

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